À propos
Née en 1981, artiste plasticienne morbihannaise, Violaine Fayolle oriente dès 2005 son travail autour du monstrueux et de la norme et utilise différents médiums dont la gravure sur bois et la céramique.
Depuis 2014, elle joue avec des hybrides qui mettent en scène la complexité des humains. Avec eux, elle ouvre de nouveaux récits qu’elle continue de déployer jusqu’à aujourd’hui.
En 2021, elle obtient l’aide individuelle à la création financée par la DRAC Bretagne. Elle mène de nombreux projets artistiques avec des financements Pass Culture, intègre le groupe de la Jeune Gravure Contemporaine à Paris et devient curatrice pour l’exposition Morsure #2 à l’Archipel de Fouesnant, dédiée à l’estampe. Elle prend la fonction de secrétaire générale de Manifestampe, la Fédération nationale de l’estampe.
Représentée par les galeries Gloux (Concarneau) et Out of the Blue (Lille), ses œuvres figurent dans des collections publiques, dans le département des estampes et de la photographie à la BnF, dans des artothèques en France, au musée de la xylogravure au Brésil entre autres. Lauréate du fonds de mécénat Fondalor en 2023, elle réalise un projet participatif à Lorient. L’œuvre est installée de manière pérenne au cœur d’une place arborée et aménagée spécialement pour l’accueillir en juin 2025. Elle reçoit deux distinctions en 2025 : le prix Arches / Antalis à la Fondation Taylor pour deux estampes lors d'une exposition collective organisée par Pointe et burin, le prix du musée de la Faïence de Quimper pour une céramique.
Elle expose en solo en Bretagne, à Québec, Montréal, Paris et participe à de nombreuses biennales et expositions collectives à travers le monde. Sa dernière exposition, monographique et rétrospective, a été présentée au centre culturel l’Archipel de Fouesnant au printemps 2025.

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Atelier : 16 rue de Kerlouano — 56100 Lorient
tel : 06 21 53 01 99
n° de SIRET : 504 637 091 00035
L’ambiguïté se lit pour ceux qui veulent bien se donner la peine de l’observer. Certains la voient, et la laissent passer. D’autres se font mordre. D’autres encore, se posent des questions, intrigués.
Monstre de foire, monstre caché. Monstre stigmatisé qui s’exile, de peur d’être rejeté.
Le monstre, celui qui est montré. Celui qui a tellement l’apparence des hommes mais qui, dans le fond, se sent rejeté de cette catégorie dans laquelle il ne sait pas se reconnaître.
Le monstre : celui qui fait tout comme, mais qui ne peut que donner que l’illusion de la normalité.
Est-ce qu’il existe autre chose que des monstres ?
Existe-t-il des êtres qui ne se sentent pas étrangers ?
Violaine Fayolle
Les œuvres de Violaine Fayolle sont autant d’expériences possibles proposées au spectateur pour se questionner sur les humains — ces animaux pas comme les autres —, sur le sens de leur vie, de leurs actions, entre petitesse et grandeur. Ses œuvres sont conçues pour enrichir le regard du spectateur sur le monde.
Dans les arts visuels depuis le Moyen Âge, la figure du monstre met à distance le spectateur en étant présenté comme autre, et de la même manière, celle du fou repousse et fascine à la fois. L’un comme l’autre apparaissent comme des miroirs cachés de la complexité humaine et posent la question de la norme. Dans le sillon de ces réflexions, Violaine Fayolle crée des êtres hybrides, mais modèle un espace dans lequel le manichéisme n’existe pas : chacun est bon et mauvais, singulier et complexe, les bassesses des êtres résistent, elles ne sont pas niées ni dénoncées. L’être humain, malgré tous ses efforts, est intrinsèquement façonné par ses imperfections et pétri de paradoxes. La simplification n’est pas possible.
Assemblant des croquis naturalistes à partir de matériaux d’origine végétale, animale ou minérale, ses œuvres imaginaires font partie d’un tout. Chaque pièce apporte sa pierre à l’édification de nouveaux récits, dans une esthétique figurative proposée au spectateur. Jouant avec les codes de la figuration et de l’illusion, Violaine Fayolle donne vie à un univers décalé, aussi drôle et aux sens multiples. La question de la limite, à la lisière des tensions et des paradoxes, centrale dans ce qu’elle donne à voir, est également au cœur des techniques qu’elle s’approprie à la mesure des projets : gravure sur bois, céramique en porcelaine ou autres installations. Elle cherche toujours de nouveaux défis créatifs dans lesquels elle essaie de faire se ployer par son travail et sa volonté les difficultés matérielles et techniques posées par les lois physiques et la matière.
Au-delà des œuvres, Violaine Fayolle sème dans sa monstration des indices relatifs à la genèse de sa création pour proposer une expérience à vivre dans laquelle le spectateur cherche, comprend et contribue à l’écriture de la narration. Dans ses mises en scène très orchestrées, chaque détail compte.
Les œuvres créées par Violaine Fayolle essaiment autant de traces à pister, entre répulsion et séduction, qui traversent une œuvre complexe questionnant les paradoxes de l’humain face au vivant, dans lequel le spectateur retrouve « l’écho de questionnements à la fois intimes et universels »[1].
[1] Préface de Solenn Dupas aux Messagers, par Kornelius Corax, xylographies de Violaine Fayolle, Editions Kutkha, 2012.
Yvon Le Bras, mai 2025
Le zoo de papier de Violaine
Un monde enchanté
Violaine Fayolle pratique le dessin, la gravure et la sculpture avec une grande liberté et, tel un démiurge excentrique, invente un nouveau monde avec des créatures étranges, un peu foutraques. Dans cet Éden déréglé, se mêlent naturellement les registres du monstrueux et de la loufoquerie et s’affirme la zoologie singulière de créatures stupéfiantes : « les désailés », « les rejetons » et les « grands anciens ». Dans cette étonnante histoire de famille, les deux espèces seraient liées par le principe d’une descendance un peu folle. Comme leur nom l’indique, les « désailés » sont des créatures empêchées, leur physionomie doit beaucoup à l’ornithologie mais est également redevable de l’entomologie et on y devine aussi, du moins chez certains sujets, la poussée d’une germination et d’une foliation associées au règne végétal. A cela on peut ajouter des attitudes, des expressions et des accoutrements anthropomorphiques. Ainsi, ces créatures participent de l’observation patiente et délicate de la nature. Pour autant, il semblerait qu’elles aient subi les vicissitudes d’une évolution chaotique, celle d’un darwinisme précipité, irresponsable, qui, par des noces barbares et enchantées, provoque une immense cacophonie génétique. On les croirait tout droit échappés, d’un vieux grimoire, d’une de ces premières histoires naturelles éditées à la fin du Moyen Âge, à l’exemple de l’Historia animalium (1551) de Conrad Gesner dont on a à l’esprit le « poisson-moine » ou le « poisson- évêque ». Après tout, ce ne serait pas la première fois que les arts et les sciences empruntent une voie commune, que les muses se jouent des classifications habituelles des naturalistes et se livrent à des spéculations sur le vivant. Ici le réel et le fabuleux se mêlent et le principe d’un imaginaire fantasque sert le caprice d’une hybridation aléatoire pour un « Jardin des délices » un peu intriguant avec des monstres composites par « confusion des règnes et des genres »1.
De merveilleux petits monstres
Ainsi, par des raccourcis aberrants, la physionomie de ces oiseaux improbables juxtapose des becs exagérément agressifs, des ventres balourds, outrés, des ailes embryonnaires ou abîmées, des pattes grossièrement écaillées et griffues et des yeux surdimensionnés, interrogateurs et scrutateurs. Les matrices sur « bois japonais », sont travaillées à la gouge, du moins pour le silhouettage de la figure principale et de son espace environnant. Le corps est fignolé à la « Dremel » qui, selon la fraise, permet d’obtenir une surface broutée, un peu brute avec la sensation organique d’un plumage emmêlé, ou inversement autorise un motif précis et délicat. Après l’impression, un prénom délicatement indiqué au crayon gris est attribué à ces différents portraits en pied. C’est la possibilité de les distinguer car chacun de ces spécimens exprime la conscience d’une individualité et nous ramène à un univers particulier : Marguerite est une noceuse mal réveillée, chafouine avec un plumage ébouriffé de lendemain de fête ; Pascal, corseté dans sa redingote, a le maintien hiératique d’un maître de cérémonie ; Martha a l’allure satisfaite, un peu « m’as-tu vu » d’un comic, d’une allégorie fanfaronne, d’un emblème prêt à trôner sur le capot d’une voiture de luxe ; Arthur est un grand prêtre assyrien dont la chasuble dévoile des signes cunéiformes, Louis, un martyr, le nuisible clouté sur la porte de la grange ; Edgar, un pharaon égaré dont le pschent rappelle la grandeur révolue ; Frank a les ailes hirsutes d’un rescapé d’une marée noire ; Violaine est une mélancolie, une sphinge énigmatique ; Hector, un peu bêta, montre quelques affinités avec la figure débonnaire des Shadocks. Ce transformisme permanent, ludique, laisse poindre une note plus solennelle, celle d’un artiste fabuliste qui, au-delà des facéties plastiques, nous parle un peu de nous-mêmes, de la tragi-comédie de notre vacuité. Au terme cette observation on n’est pas loin de considérer que l’animal est un homme comme les autres, à moins que ce ne soit l’inverse.
Les « ancêtres » font l’objet d’un portrait de tête avec le privilège d’un cadre ovale et d’un passe-biseau à l’ancienne qui imposerait presque naturellement un accrochage au salon, au-dessus du sofa. D’une ascendance immémoriale, ils empruntent manifestement quelques traits aux alcidés, aux gallinacés et autres testudinidés. Mais ce mystère génétique s’arrête aux exigences de la plastique, et en ce domaine les créatures viennent toujours de quelque part, en l’occurrence de l’observation d’une planche de L’Histoire naturelle (1749) de Buffon, d’une visite au musée d’Histoire naturelle de Paris, d’une saisie sur le vif à l’aquarium d’Océanopolis ou au zoo de Pont-Scorff. Les « ancêtres » arborent des coiffures et des parures chatoyantes, délicatement rehaussées par des couleurs vives, un peu acides. A défaut de considérer toute la galerie, prenons le temps de saluer quelques membres de cette communauté : André est un « officiel », il porte avantageusement la perruque poudrée d’un magistrat de la reine ; Gédéon, par le hasard d’une coalescence distraite ou moqueuse, est une tête de tortue posée sur les serres d’un rapace ; Isidore porte des favoris retroussés et revêches du plus effet, à la façon d’un baron d’Empire et Pétronille, avec ses yeux inquisiteurs, est incontestablement la patronne orwellienne de la basse-cour.
Les « rejetons » doivent sans doute à leur jeune âge et à leur insouciance des compositions plus dynamiques et ludiques. Ils s’étirent en ribambelles ou en farandoles sur des formats verticaux qui donnent l’illusion d’une chute, comme une variation de grotesques. Plus volontiers facétieux, ils sont saisis dans des positions insolites, se livrant à des chorégraphies gracieuses et virevoltantes. Leur anatomie, sujette à métamorphose, est aussi plus improbable que celle de leurs aînés. Aux collages organiques s’ajoutent ici des prothèses ou des extensions qui leur donnent une allure de petits monstres comiques. Certains de ces « rejetons » nous rappellent les êtres légendaires et merveilleux que l’on nommait astomates, sciapodes, cyclopes et autres « singeries » inventées par des moines copistes ennuyés par la tâche et que l’on trouve dans les marginalia2 des manuscrits anciens.
Il arrive que ces créatures délicieuses soient intégrées dans le décor d’un petit théâtre à la romaine sous la forme de figurines miniatures en carton découpé. Elles sont disposées au-devant d’un mur de scène orné de motifs précieux qui ajoutent à cette tératologie amusée un brin de solennité et de poésie.
Certaines de ces spécimens, notamment les « Grands anciens », ont suscité la réalisation de sculptures en grès porcelainique ou en porcelaine papier qui procède d’un moule en plâtre. La forme obtenue après séchage, momentanément remodelable, est légèrement singularisée. La silhouette abréviative, fantomatique des « Grands anciens » nous ramène en amont, au procès de l’œuvre, à la sûreté du dessin préparatoire. L’hybridité reste ici la règle : le modèle est celui d’un bipède longiligne avec une tête à bec ou à trompe.
A l’origine il y a le dessin
En effet, la légitimité de ce projet repose sur le dessin et la connaissance de la nature. Pour se jouer aussi aisément du vivant, de la représentation du règne animal et végétal, il faut en avoir une connaissance objective : en l’occurrence pour Violaine Fayolle, s’être astreinte à la discipline de l’observation et à l’exercice du dessin pour percer les secrets de la nature, espérer restituer la variété et la complexité de ses formes.
La proximité et la connivence avec la nature sont attestées par des vitrines dans l’atelier qui constituent un petit cabinet de curiosités. L’artiste y expose des prodiges, naturalia des trois règnes : plume d’oiseau, squelette de batracien, coquille d’oursin, pique de porc-épic, laminaire séché... auxquels il faut ajouter quelques « pierre de rêve », une ou deux agates polies, bleues et vertes où s’épanche l’ondoiement laiteux de leur filet concentrique. Sans oublier les coquillages dont le « manteau magique »3, la délicatesse des couleurs, l’ordonnancement des striures, le feston des excroissances livrent une magnifique leçon de géométrie. Autant de formes oniriques qui nous retirent, selon Didier Semin, le privilège de nous croire seuls capables d’une construction intelligente4. Toutes ces merveilles ont été glanées au fil des voyages et des nombreuses randonnées dans les campagnes environnantes. Elles ont patiemment construit une « joie plastique » relevant d’un assentiment au monde ou, pour reprendre le propos de Caillois5, un acquiescement heureux à l’ordre général de la nature.
Pour le reste, tout passe par le dessin et tout commence par des carnets dont les feuilles regorgent des représentations de figures multiples et constituent le bric-à-brac d’une encyclopédie formelle, d’un abécédaire universel dédié au vivant : pomme de pin, racine noueuse, bec d’oiseau, pince de crustacé, gland de chêne, capsule épineuse d’un liquidambar, samare d’érable entre lesquels s’insèrent, de temps à autre, des références à l’art : Piero della Francesca, Holbein, Géricault, Giacometti, Maillol, Munch, Picasso, Redon, Rops etc. Si la « nature-artiste » est un modèle indépassable, une source directe de l’inspiration, il n’en reste pas moins que le prisme de ces illustres devanciers peut constituer un raccourci bénéfique. Le dessin préparatoire est multiple. Il est documentaire, prospecteur ou plus sensiblement artistique. Il est quelquefois abouti et le report sur un bois se fait presque à l’identique. À l’inverse, il peut demeurer en suspension, dans l’attente d’un achèvement improbable, à l’exemple de cet étourneau sansonnet, saisi par un trait léger et fragile et dont seule une partie du plumage est considérée par des aplats d’encre noire, presque caressants. Le sujet peut être considéré selon des postures différentes sur une même feuille, c’est notamment le privilège accordé à la bergeronnette grise. Les dessins de détails abondent et concernent tout autant la flore que la faune. Les glands de chêne, les chardons, les épis de blé sont ainsi restitués au plus près, avec la précision scrutatrice d’un regard acribique. Pour les oiseaux, ce sont souvent les pattes, la tête, plus précisément le bec qui retiennent l’attention. Pour éviter toute généralisation, notons que certains dessins cherchent prioritairement à traduire, non pas une physionomie exacte, mais la vérité sensible d’une attitude, l’énergie d’une expression vivante : l’envol ou l’atterrissage de l’oiseau. Un petit texte manuscrit, écrit dans les marges, identifie l’espèce, anticipe les évolutions plastiques à venir ou précise la « cuisine » technique. À l’observation de ces carnets on sent monter le projet créatif qui, dessin après dessin, s’enhardit. Par cette lente et progressive possession du visible l’artiste s’ouvre de nouvelles perspectives. Mais cette démarche, aussi exigeante et vertueuse soit-elle, demande d’être dépassée par un brin de fantaisie et d’ingéniosité qui fondent ici toute la valeur de cette malicieuse tératologie. Ces motifs sont éventuellement distingués et reproduits sur des feuilles grand format qui tapissent les murs de l’atelier, comme un rappel à l’ordre. Ces reproductions constituent la clef de l’œuvre : manipulées comme des cartes à jouer, comme une histoire naturelle « à votre façon » qui n’aurait pas déplu à Raymond Queneau, ou comme les « abattis », morceaux de corps, dont usait Rodin pour réinventer l’anatomie. Ces motifs et ces figures ainsi juxtaposés suggèrent l’idée de combinaisons et de variations infinies. C’est donc là l’écologie, la « niche » de cette œuvre qui se nourrit constamment d’un regard renouvelé sur la nature. C’est par l’exigence d’une ligne descriptive détaillée, qui épuise les figures du visible, que la représentation se fait étrange et mystérieuse et que naissent dans l’esprit de l’artiste cette zoologie passionnelle et loufoque, la démesure de nouveaux Calibans, griffons et autres mandragores, susceptibles d’agrandir la ménagerie de son zoo de papier6.
Yvon Le Bras, La Troménie, le 10 mai 2025
- Gilbert Lascault, Le monstre dans l’art occidental, Paris, Klincksieck, 1973.
- Michael Camille, Images dans les marges. Aux limites de l’art médiéval, Paris, Gallimard, 1992.
- Paul Starosa, Jacques Senders, Coquillages, Paris, Seuil, 2007, p. 19.
- Didier Semin, « illusions troublantes et égarement délectables » dans Jean-Pierre Le Goff, Coquillages, éditions des Grands Champs, 2014.
- Roger Caillois, Une esthétique généralisée, Paris, Gallimard, 1962.
- Charlotte Sleigh, Zoo de papier, Paris, Citadelles & Mazenod, 2017.
« Les Désailés ».
Portrait de famille.
C’est le titre d’un univers inattendu, découvert dans les espaces de l’Archipel à Fouesnant, lors de l’installation de Violaine Fayolle au printemps 2025. Artiste, d’une grande sensibilité naturaliste, elle observe les beautés et les monstruosités qu’elle découvre dans la nature, mais aussi dans les collections des Muséums. Elle les dessine, les accumule et les transforme au sein de son atelier, véritable cabinet de curiosité. C’est là que naissent, grandissent et évoluent des êtres hybrides « Les Désailés », à l’origine d’une lignée imaginaire qui prend vie dans un monde totalement recréé par l’artiste.
Après avoir assisté, dans l’évocation de son atelier, à la « gestation », des Désailés, nous découvrons « la naissance » de petits personnages à l’allure d’oiseaux avec des ailes atrophiées ne leur permettant plus de voler. Chacun est soigneusement décrit avec son prénom et sa personnalité. Petites créatures hybrides que Violaine Fayolle nous présente grâce à ses dessins et estampes.
Mais, avant d’aller plus loin dans la généalogie des Désailés, nous sommes face à une galerie de portraits dans des cadres anciens : « la galerie des ancêtres ». Ils pouvaient voler, avant qu’un accident génétique perturbe leur descendance ! Quel peut être cette catastrophe ? Le propos de l’exposition nous laisse l’imaginer.
Après ce retour dans le passé, retrouvons la génération actuelle et poursuivons notre voyage dans le monde de ces petits êtres fantasques et joyeux qui émergent des dessins et gravures. Des personnages en céramique, occupent les endroits les plus insolites de l’espace, donnant l’illusion qu’ils retrouvent les sensations de leurs ancêtres ailés. Ils peuplent plusieurs scènes de vie et de jeux : « les rejetons », « l’escapade », « les petits théâtres », « la nature ». ……
« La forêt », dont nous découvrons l’histoire et l’évolution dans une série de neuf gravures, de l’origine très dense et peuplée, jusqu’à une forêt vide, avec seulement quelques arbres squelettiques…… Est-ce la cause de la catastrophe génétique qui a provoqué l’apparition de cette lignée à l’allure d’oiseaux fortement humanisée ?
Pour terminer cette, saga, symbole de l’évolution, Violaine Fayolle, nous invite à accueillir, dans une crypte mémorielle, trois personnages mystérieux, drapés de lumière : « les Grands Anciens » à l’origine de la lignée des Désailés, avant même « la galerie des ancêtres ».
A partir de ses dessins, gravures, sculptures et installations, réalisées d’après l’observation d’artefacts de la Nature, Violaine Fayolle nous entraîne dans un conte de science-fiction écologique questionnant sur l’avenir de nos sociétés. Ses petits personnages : oiseaux aux postures terriblement humaines, nous interrogent sur le sens de la vie, et sur nos attitudes, face aux enjeux actuels.
Fouesnant le 27 octobre 2025
Jacques Maigret, Conservateur du patrimoine scientifique, technique et naturel
ARTI’VIEW by ARCHES® Violaine Fayolle : à la découverte de son art naturaliste et onirique
Quelles techniques utilisez-vous ?
J’utilise essentiellement le dessin, la gravure sur bois et la céramique.
En quelques mots, comment pouvez-vous qualifier votre art ?
Je conçois un univers onirique constitué d’hybrides avec lesquels je joue pour donner à voir la complexité de l’humain.
Quels sont les sujets qui vous inspirent ?
Je suis inspirée par la nature – végétaux, minéraux, animaux, dont les humains font partie – que je dessine de manière naturaliste. Je compile ces dessins dans des carnets de croquis. Cette matière constitue la recherche à l’origine de toutes mes créations.
Racontez-nous un moment décisif dans votre carrière artistique
L’année 2025 toute entière s’avère être un moment décisif dans ma carrière artistique. D’abord parce que j’ai reçu le prix Arches-Antalis à la Fondation Taylor dans le cadre de l’exposition organisée par Pointe et Burin. Ce prix est un honneur d’autant plus que le papier Velin BFK Rives® est le support d’impression que j’utilise pour mes bois gravés depuis 2009. Il est un compagnon de travail auquel je suis très attachée et sur lequel je m’appuie pour envisager de nouveaux projets de grande envergure. Également, je me suis vu confier une exposition monographique et rétrospective à l’Archipel de Fouesnant en Bretagne, qui m’a permis de mettre en scène une somme de travail. Toute la matière créée depuis onze ans a été ainsi remaniée, scénographiée, réfléchie autrement. J’ai reçu le prix Arches-Antalis pendant que cette exposition se déroulait et cela a permis de la mettre en lumière. À l’occasion de cette exposition, j’ai créé deux nouvelles installations. Tout ce travail a pu être vu par un public nombreux, curieux et varié, et toutes les discussions menées lors de visites publiques ou privées m’ont permis de mieux comprendre la singularité de l’univers que je donne à voir. En juin, un travail entamé en 2022 avec Fondalor, fonds de mécénat en pays de Lorient et la ville de Lorient (services de la direction de la Culture et Nature en ville) s’est achevé : le travail de création mené avec les habitants pendant un an m’a permis de créer des sculptures, installées dans un jardin arboré pour l’occasion dont le chantier a été inauguré en juin. Enfin, début septembre, j’ai aussi eu l’honneur de recevoir le 1er prix du Musée de la faïence de Quimper, permettant l’acquisition d’une de mes sculptures, Atticus, pour le fonds du musée.
Comment s’est déroulé votre premier contact avec le papier ARCHES® ?
J’ai travaillé plusieurs techniques avant la gravure sur bois et je crois que le premier contact avec le papier ARCHES® a été alors que je cherchais à créer des images en aquarelle, voilà presque vingt ans. Les feuilles de papier satinées à encollage latéral avaient alors ma préférence. J’aimais à la fois leur texture, leur capacité à restituer les couleurs et la facilité que pouvait offrir l’encollage latéral.
Le papier ARCHES® en un mot
Si vous voulez vraiment un mot : qualité.
Si je peux développer davantage :
Aujourd’hui, alors que le papier Velin BKF Rives® m’accompagne dans des projets plus ou moins fous depuis 16 ans, je peux surtout dire qu’il est un grand soutien. Son grain est propice à capter les détails de l’encre et des nuances ; sa texture, délicate, n’est pas trop bavarde et convient à mes propositions à la fois brutes et subtiles. Ses bords frangés évoquent son procédé traditionnel de fabrication. Il est souple et aussi résistant dans les diverses manipulations qu’il subit pendant le travail. Il me permet d’imprimer parfaitement mon timbre à sec, frappant le papier de mes initiales. Sa couleur – j’utilise le blanc et aussi le gris suivant les projets – apporte à l’esthétique de l’estampe. J’aime beaucoup mettre en scène le silence du papier et les blancs du papier sont très importants. La constance dans sa qualité fait que j’ai confiance en lui pour produire d’autres défis insensés dans lesquels j’ai envie de me lancer, comme une prochaine œuvre à plaque perdue, à la manière de la Forêt que j’ai déjà réalisée en 2016 sur du Velin BFK Rives® format colombier.
Selon vous, quel est le plus grand artiste de tous les temps ? Pourquoi ?
Cette question est extrêmement difficile !
S’il ne faut en citer qu’un seul, je garderai Jérôme Bosch, qui sait à la fois s’imprégner de la richesse des œuvres du passé, en particulier les marginalia dans les manuscrits par exemple, mais proposer aussi une œuvre innovante, complexe, foisonnante et qui donne à voir un monde où le sens ne peut jamais être exhaustivement explicité. D’une créativité sans pareil, après des années de copie et d’admiration de son travail, je ne cesse de m’en nourrir.
Avez-vous d’autres projets en cours ou à venir ?
À partir du fruit d’un travail de recherches menées en 2025 et montré à l’Archipel de Fouesnant, intitulé Les grands Anciens et réalisé en porcelaine avec un jeu de lumière intérieur, je réfléchis actuellement à une structure autoportée à même d’accueillir ces grands Anciens comme dans une caverne. Pour créer cette grotte dans laquelle le spectateur pourra entrer, je projette la création de grandes gravures sur bois dont les impressions en constitueront les parois.
The wise Owl is a Literary & Art India monthly magazine.
The Interview
Rachna Singh, Editor, The Wise Owl talks to Violaine Fayolle, an artist based in France. Between engraving and metamorphosis, Violaine Fayolle’s work conjures a world of shifting identities — half-human, half-creature, always in transformation. From the tactile intimacy of woodcut to the alchemical process of ceramics, her practice gathers fragments of matter and myth into a cabinet of wonders where curiosity itself becomes a mode of survival. A member of the Jeune Gravure Contemporaine in Paris, curator of the “Morsure #2” exhibition at Archipel de Fouesnant, and now General Secretary of the National Printmaking Federation, Fayolle continues to weave connections between gesture, community, and the imaginary. In 2023, she received the Fondalor patronage prize for a public art project soon to take root in a tree-lined square — a permanent encounter between art and landscape
Rachna Singh, Editor, The Wise Owl talks to Violaine Fayolle, an artist based in France. Between engraving and metamorphosis, Violaine Fayolle’s work conjures a world of shifting identities — half-human, half-creature, always in transformation. From the tactile intimacy of woodcut to the alchemical process of ceramics, her practice gathers fragments of matter and myth into a cabinet of wonders where curiosity itself becomes a mode of survival. A member of the Jeune Gravure Contemporaine in Paris, curator of the “Morsure #2” exhibition at Archipel de Fouesnant, and now General Secretary of the National Printmaking Federation, Fayolle continues to weave connections between gesture, community, and the imaginary. In 2023, she received the Fondalor patronage prize for a public art project soon to take root in a tree-lined square — a permanent encounter between art and landscape.
Here, she reflects on hybridity, curiosity, and the silent stories that dwell within matter.
Hi Violaine, thank you for taking time out to talk with The Wise Owl about your creativity and art.
RS: Your work moves fluidly between engraving, sculpture, and ceramics — materials that require touch, patience, and resistance. How do you know when a form demands to be cut into wood rather than shaped in clay? How do you decide which medium best conveys a particular narrative or emotion?
VF: Above all, I seek to create an emotion, a sensation, in those who view the works, to touch the audience through the visual senses, beyond words. I believe that each medium has a different impact, and I am found of everything that can be seen or touched; I mean textures, materials, and mediums. In the two dimensions of wood engraving, I can create illusions of space that allow me to open up an imagination that goes beyond what the material — constrained by the physical laws of gravity, weight, and force — can offer. I choose a medium for what it allows me to imagine and evoke in the eyes of the spectator. Woodcut, for example, induces a raw aesthetic, but also, when I practice it intensely, it leads me, through the constraints it imposes, to reflect on ideas that would never have been born if I had worked with another medium.
So, the idea for my forest, woodcuts using lost plates that go from darkness to light, came to me as a result of working with the medium of woodcut. Only this medium and the very strong constraints associated with this technique in this project allowed me to create this work. In terms of volume, I have many more technical constraints related to physics (gravity, material, etc.), but this gives the works a disturbing presence that is more explicit and concrete than in two dimensions. Also, in choosing porcelain as the material for the volume, I sought to bring delicacy to a proposal that is quite raw in substance. Each choice of material will have an effect, and I am very sensitive to this. For a new idea, I look for the right medium and practice with it as long as necessary. At the moment, I am training myself in the creation of moulds for volume, in order to continue exploring the direction I have recently taken in the creation of the installation Les grands Anciens [Violaine 4] (The great Elders, moulded porcelain pieces lit from within.
RS: Since 2014, you’ve created hybrid beings. These hybrid forms blur boundaries between human, animal, and object — what draws you to these transformations, and what do they reveal about human complexity today?
VF: Human beings like to simplify and to caricature everything, and I seek to offer a complex visual universe that disrupts this Manichean and reductive perception of the world. I am tired of these unilateral thoughts that do not accept debate or disagreement. Humans are paradoxical. Nature, of which we are a part, has no particular intention; it is content to simply be. I seek to show viewers this richness all around them and the complexity of human beings. We are animals. Different from other animals, of course, but we are animals with urges that we would like to reject but which exist. It is a question of going through the animal and hybridisation to see humans differently and question them about what they are.
RS: Your universe evokes the ancient Wunderkammer, where wonder, science, and myth once coexisted. What does the cabinet of curiosity mean to you today — a relic of past fascination, or a living metaphor for the complexity of our inner worlds?
VF: The creation of my own cabinet of curiosities is a daily practice deeply connected to the intimate: every day, I observe the pictorial richness that nature offers to inspire me, to draw from it and use it as raw material, as visual nourishment. This has been my daily routine for years. And even if it comes from a historically dated practice, the cabinet of curiosities created by someone traces the path and twists and turns that their life may have taken, the objects that their eyes have encountered and loved. It is within everyone's reach to open their eyes to the world around them. Whether our environment is rural or urban, insects always find a place to nest in our living space, whether it be spiders with their velvety legs or woodlice with their ingeniously arranged plates forming their exoskeleton. A patch of sky or night sky always teaches us about colours. Everything can become a source of wonder. I can be fascinated by a nightjar or a moray eel because I find them repulsive and this repulsion makes me question myself. So I try to draw them. It's the same with humans and their reactions, which I always observe with a little distance and curiosity. I like this idea of a living metaphor for the complexity of our inner worlds. This approach to drawing nature has become so important in my work that I wanted to feature it in the scenography of my latest solo exhibition, to also show the nourishment and genesis of imagination. This gave rise to the installation called Le curieux atelier (The Curious Workshop).
RS: Melchior, Guy, and other enigmatic figures appear throughout your work, like emissaries from an unknown mythology. Who are they to you — alter egos, companions, or mirrors of collective memory?
VF: These characters are made up of elements sketched from nature, and they are all different. Some, like Melchior, come from a flower such as the hibiscus, following a commission based on this flower. Others, like Guy , who is actually my father, are real people from my circle whom I have metaphorically transformed into characters who feature in the story I am telling. I worked on Guy based on the tree. My surname, inherited from my father, Fayolle, means ‘place planted with beech trees’, and my father devoted his life to plants and landscape design. Sometimes, I represent myself. Alter egos, of course, companions who also accompany me, and also mirrors of animals/humanoids that can echo emotions and experiences felt by the viewer. Ultimately, they are there to show a variety of specimens, all unique, but apparently belonging to the same species. That's what fascinates me about living beings: a similar matrix unites us, but it is so complex that we are all unique and different.
RS: In curating Morsure #2, you invited artists to explore printmaking. How did this experience shape your own perception of engraving ?
VF: This curatorial work had a major impact on my perception of engraving and my understanding of my own work, even though it was not on display. The commission from the exhibition venue required a diverse range of proposals, and I created a link around the theme of metamorphosis between humans and animals. As a self-taught wood engraver, this forced me to open my eyes to other techniques with which I was unfamiliar: copperplate engraving, medieval-style stencil illumination, mezzotint... and this led me to a more subtle perception. I also invited several wood engravers who became friends. The encounters that this curatorship has enabled have opened me up to other ways of working, other areas of research in printmaking, some of which have had such an impact on my own work that they still influence the direction I may wish to take today.
RS: As General Secretary of the National Printmaking Federation, you are at the crossroads of tradition and innovation. How do you see engraving evolving in an age saturated with screens and instant images? How do you envision supporting the next generation of printmakers in a rapidly digitalizing art world?
VF: This question is at the heart of some of our reflections at Manifestampe. First of all, multiples allow us to create unique works at low cost for an audience that appreciates handmade work, not necessarily collectors, who find there a way to begin in art acquisition. Digital images are not incompatible with printmaking, quite the contrary. Tradition is not opposed to innovation. I also use digital technology in my images on a daily basis. But the physical act of engraving, where I struggle with the wood, is a time of necessary concentration and is precisely different from the time spent on the computer, where everything can be recorded and evolved infinitely. The gouge engraves the wood and mistakes cannot be repaired. This tension is valuable and a source of great creativity. The constraints it imposes are fertile. The young generation of engravers, which Manifestampe has been supporting for two years with a young artists' prize, is encouraged to integrate digital printmaking with physical matrix and printing techniques. Manifestampe seeks to give greater visibility to printmaking and to popularise knowledge of this relatively unknown medium among a wider audience. Today, as images are so easy to create digitally and duplicate through reprographic, printmaking is evolving, as are the issues addressed by artists. It is turning towards monoprints, unique works, and towards the experimentation offered by combining different matrices. Finally, matrices can be used, as wood engraver Roby Comblain does, as material for installations. This is one of the directions I am also taking.
RS: The Fondalor award has led you toward a permanent outdoor installation. How does creating for a shared, outdoor space alter your relationship with audience and permanence? Did it shape your creative process in any way?
VF: Creating for a public outdoor space shared by everyone has given my work a lot of meaning, because I believe that artists have a role to play. And even more in this case, where the works were created through a participatory process involving around seventy residents from all social environments. I wonder about the place of the artist in society and the role they should play in this society where everything is tense, where everyone is turning in on themselves, where relationships with others are closing down. What is their place in society if they spend their whole life creating alone in their studio, without any connection to their audience of collectors, an elite managed by their gallery owners? For my part, I seek encounters around my work and what it shows others. Of course, creating for other people and identifying them opens a new creative process. In this project, I offered the residents two different installations, one that I preferred, which was more of a contemporary work of art to be contemplated, and another that was more playful. The more playful one received the most votes, particularly because several children had participated in the project and were very attached to it. It became La ribambelle [Violaine 8] (the string of). It makes a lot of sense to me that the project the residents preferred is the one that was installed.
RS: You often speak of “opening new narratives” about human complexity. If your oeuvre were a story, what chapter are you writing now — and what questions remain unanswered for you?
VF: At the moment, I am developing those narratives towards a more intimate atmospheres, exploring ideas that aim to reach as wide an audience as possible, a process I began with my great Elders. I am trying to go back to prehistoric times, to those first artists, to touch on the foundation that everyone carries within them, the heirs of a past that maybe we don’t really understand. So this would be a chapter that goes back even further than the two or three generations I have tried to show so far? I have thousands of unanswered questions! I try to answer them a little by working, by creating. And so, for now, I'm focusing on the ones I'm working on. How can we touch everyone through the feelings about our connections with the ancient, the antiquity, the Neolithic?
RS: Any advice for upcoming artists?
VF: When I meet with aspiring artists, I always have lots of advice to give them, which I have learned late in life: to have confidence in themselves and feel legitimate; to understand what it really means to be an artist, far from the pure idea of art for art's sake, but in the actual reality of a society with its taxes and economic rules, which artists never want to hear about. I want to talk to them about the role they can play in connecting and meeting people, which I find perhaps the most spiritually nourishing thing of all. I also tell them to seek constructive criticism, which should not destroy them but nourish them so they can always move forward (taking care to choose the people from whom they seek this criticism). Finally, I tell them that the path is long and rich, strewn with many disappointments, but that it is important to create what they need to create for themselves, with the greatest possible freedom and openness, without changing their intentions to fit a demand from the others. Finally, I always ask other artists whose careers are more advanced than mine what advice they could give me. And so, the tradition continues...
Thank you for talking with The Wise Owl. We wish you the very best for your upcoming exhibitions this year and hope that they will be a great success.
L'interview complète dans la revue.
EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélection)
à venir octobre 2026 / Galerie La Bouée à Cherbourg (50)
avril-juin 2025 / Exposition rétrospective à l’Archipel, Centre culturel, Fouesnant (29)
décembre 2023 / Exposition à l’espace Gallix, Paris 9e
mars – avril 2022 / Centre culturel L’Hermine de Sarzeau (56)
mars – mai 2021 / Galerie Charlie Hebdo de la médiathèque de Quimperlé (29)
mai - août 2019 / Maison Tessier-Dit-Laplante, à Québec au Canada.
mai 2019 / Atelier-Galerie Piroir, Montréal, Canada.
mai – juillet 2017 / Galerie Tal Coat d’Hennebont (56)
AIDE A LA CREATION
juill 2021 / Aide à la création de 3000 € de la DRAC Bretagne pour un projet intitulé « La traversée du décor »
REPRESENTEE PAR
depuis 2022 / Galerie Gloux de Concarneau (29) – exposition spécifique de gravure en septembre 2023
depuis 2024 / Galerie Out of the blue de Lille (59)
ACQUISITIONS / INTEGRATION AUX COLLECTIONS PUBLIQUES
2025 / Bibliothèque nationale de France (BnF), Paris, département des estampes et de la photographie
Don de la Forêt, accepté et intégré aux collections patrimoniales, œuvre de 18 estampes format 63 x 90 cm
2025 / Musée de la faïence de Quimper, acquisition de la sculpture Atticus
2025 / Acquisitions d’estampes au Centre culturel le Bief à Ambert (63), à l’artothèque de Chambéry (73), à l’Archipel de Fouesnant (56)
2024 / Acquisitions d’estampes à l’artothèque de Poitiers (86)
2021 / Acquisitions d’estampes à l’artothèque de Compiègne (60) et de Tergnier (02)
janv 2019 / Don d’estampes au Musée de la xylogravure à Campos do Jordao, Brésil
nov 2018 / Don d’estampes au Département culturel et artistique d’Araraquara (Brésil)
2013-2017 / Acquisitions d’estampes à l’artothèque d’Hennebont (56)
EXPOSITIONS COLLECTIVES (sélection)
à venir fin avril jusque début juin / Exposition Les fenêtres qui parlent avec Silex Ink, à Cosnes-sur-Loire
à venir novembre 2025 / Exposition Pop-up organisée par Fondalor à Lorient
mai 2025 / Exposition au Festival La bonne impression, Centre Culturel le Bief, Ambert
mai 2025 / Exposition au Cadratin de Jouy-le-Moutier
mai 2025 / Exposition Entaille à la Fondation Taylor avec Pointes et Burin, Paris
février 2025 / Traits d’union, Jeune Gravure Contemporaine, Paris, (6e arr.)
juillet 2023 / Galerie Imaginario, Blendlatino, Libertador, Buenos Aires, Argentine
déc. 2022 / 40e édition « Les petits formats » avec le groupe La Seine, Galerie Mesnil’8, Paris
printemps 2022 / Exposition de la revue Le Bois gravé à la Fondation Taylor, Atelier Auger de Paris
novembre - décembre 2021 / Théâtres de papier à la Galerie Anaphora de Paris (5e)
RESIDENCES
juin 2025 / Résidence de création à l’Archipel de Fouesnant (29)
mai 2019 / Résidence de travail à l’Atelier Presse Papier de Trois Rivières au Québec
SALONS / BIENNALES (SUR INVITATION/SELECTION)
juillet-août 2021 / Morsure, Centre culturel de l’Archipel de Fouesnant (22)
7-20 septembre 2020 / High graphics 2020, Naberejnye Tchelny, Tatarstan, Russie
juin - Sept 2019 / Biennale Internationale de gravures au musée de la xylographie à Campos do Jordao, Brésil
sept. 2014 / Salon international de la gravure de Morhange (57)
mai 2009 / Biennale Internationale de Gravure d’estampes à Albi (81)
PRIX
2025 / Prix Arches – Antalis donné à la Fondation Taylor lors de l’exposition avec Pointe et burin
2025 / 1er Prix du Musée de la Faïence pendant le Festival de Céramique de Quimper
PROJET PARTICIPATIF
juin 2023 – 2025 / « Curiosités partagés » – Lauréate Fondalor et financement ville de Lorient
ŒUVRES D’ART DANS ESPACE PUBLIC
juin 2025 / Installation pérenne La ribambelle choisie par les habitants place de la rotonde à Lorient
mai 2023 / Sculptures Les confidences de Bertille et Ferdinand – Lycée Dupuy de Lôme de Lorient
mai 2023 / Fresques métalliques Les désailés mettent les pieds dans le plat – Lycée Dupuy de Lôme de Lorient
MISE EN SCENE/SPECTACLE
2017-2021 / Création d’un spectacle avec trio de musiciennes (scénographie, danse, mime, peinture), résidence de création lumière Grain de Sel à Séné (56) et représentation du spectacle devant tout public et public scolaire
COMMISSARIAT D’EXPOSITION
2022 / Commissariat de Morsure dont l’organisation d’un week-end professionnel, à l’Archipel de Fouesnant (29)
FORMATRICE PROFESSIONNELLE
2024-2025 / Formatrice en gravure sur bois au Musée Atelier de l’Imprimerie de Nantes
2024-2025 / Formatrice en gravure sur bois pour l’organisme Topo (www.topo-art.org) à Paris
BIBLIOGRAPHIE / PUBLICATIONS
mai 2023 / Création d’une estampe qui sert de support à l’affiche à la Fête de l’estampe (Manifestampe)
juin 2012 / « Le faiseur d’image », couverture originale et article dans la revue Le bois gravé, n°22
TRAVAIL PUBLIE DANS LIVRES D’ART
février 2023 / Pratiquer la gravure en creux, « Les techniques de l’estampe », Olivier Dekeyser, Editions Eyrolles
novembre 2018 / La gravure sur bois 1850-2000, Philippe Le Stum, Coop Breizh
TRAVAIL PARU EN REVUE SPECIALISEE
janv. 2023 / Article sur les Désailés dans la revue belge Actuel de l’estampe contemporaine, n° 26
PROJETS EAC
depuis 2022 / Référencée Pass Culture, de nombreux projets chaque année avec des collégiens et lycéens
AUTRES INFORMATIONS PROFESSIONNELLES
n° de SIRET : 504 637 091 00035 / n° à la Maison des Artistes : F435284
Avril 2023 fonction de secrétaire générale au bureau de la Fédération nationale de l’estampe, Manifestampe.
Membre de la Fondation Taylor depuis 2022 / Membre de l’association JGC depuis mai 2023

